Le vin était considéré comme un médicament
Dionysos, dieu du vin, est aussi un dieu guérisseur. Depuis l’Antiquité, l’homme attribue au vin des propriétés médicamenteuses. Boisson «chaude» et «vivante» car issue d’un processus de fermentation, liquide associé au sang source de force et de vie, le vin a les pouvoirs d’un fluide vital capable de régénérer le corps en cas de faiblesse ou de maladie.
Ainsi dans le canton viticole du Valais, le vin joue le rôle de reconstituant jusque dans les années 1950-60. Il entre dans la composition d’un certain nombre de remèdes empiriques destinés à combattre les refroidissements, les toux et les rhumes, les rhumatismes, les états de faiblesse, et spécialement dans ceux destinés aux femmes en couches. La coutume d’offrir du vin aux accouchées est attestée dès 1528. Un document d’archive mentionne qu’un demi-pot de vin rouge (environ sept décilitres) est offert à une femme après son accouchement.
Source: Histoire de la Vigne et du Vin en Valais, «La coupoe et le vin de l’accouchée», Samuel Pont, ethnologue.